En dépit de toutes les discussions sur le commerce électronique, peu de pays latino-américains ont vu néanmoins des exemples concrets de cette nouvelle manière de faire des affaires.
Au Guatemala, cependant, un des aspects (à savoir la lenteur) lié au système actuel de commerce international, dont les transactions s'effectuent sur papier, va devenir beaucoup plus rapide grâce à un programme géré par l'Association des exportateurs de produits non traditionnels (Agexpront). Cette nouvelle initiative consistera en un Service d'autorisations électroniques des exportations (EAES) qui permettra aux hommes d'affaires guatémaltèques d'obtenir des licences d'exportations en ligne, éliminant ainsi une grande partie de la paperasserie qui ralentissait habituellement le commerce international.
L'EAES, qui sera relié aux administrations qui contrôlent le processus d'autorisation de licences, sera disponible pour les utilisateurs 24 heures sur 24 tous les jours de l'année. Arnoldo Beltrán, un spécialiste de la BID au bureau de la Banque à Guatemala, explique que ce nouveau système facilitera les choses aux exportateurs qui devaient se rendre dans des bureaux de l'administration offrant des licences de ce type, et par conséquent, ils perdront moins de temps. Le système d'EAES permettra également de réaliser l'objectif promis depuis longtemps par le gouvernement, à savoir un service "à un guichet" en centralisant les demandes de licence par Internet.
"Ce système permettra assurément de promouvoir le développement économique du Guatemala", souligne Beltrán. Le gouvernement guatémaltèque en tirera également profit car ce système génèrera une base de données détaillée et à jour sur les exportations. "Ce système est relié à la banque centrale, connue sous le nom de Banguat., à la Surintendance de l'administration fiscale, et à toute autre administration ou ministère concerné par ce processus", explique Jorge Cruz, directeur général d'Agexpront. Cette interconnexion signifie que si un produit destiné à l'exportation nécessite une autorisation du Ministère de la santé, par exemple, ce ministère pourra donner son accord en ligne, sans avoir à imprimer et à se servir de ses formulaires.
Le gouvernement guatémaltèque garantit l'initiative EAES par le biais de son programme du secteur alimentaire et agricole qui est financé par la BID. D'autres initiatives financées par ce programme viendront compléter l'EAES. Le gouvernement est en train de concevoir un système de suivi électronique pour les camions transportant des produits importés par-delà les frontières, par exemple.
Et un programme d'innovation technologique financé par la BID pour les microentreprises guatémaltèques comprend l'installation de centres d'informations communautaires ayant accès à Internet. Grâce à ces centres, même les petites entreprises qui ne peuvent pas se permettre d'avoir le téléphone ou un ordinateur pourront accéder au système EAES.