- Chiffre s'élève à US$ 199,5 millions lorsque les contributions de tiers et coopérations techniques non-remboursables de sont inclus.
- Réponse au tremblement de terre se traduit en plus de ressources dans des domaines clés comme l'éducation, le transport, l'appui budgétaire et les services de base.
La Banque interaméricaine de développement a déboursé une somme record d’US$ 177 millions à Haïti en 2010, y compris les dépenses pour la reconstruction des écoles, le soutien budgétaire et d'autres services de base dévastés par le tremblement de terre. Les décaissements de la BID ont été plus que toute autre source d’aide multilatérale à Haïti depuis la tragédie du tremblement de terre le 12 janvier 2010.
En plus de ce montant record, la BID dans les prochaines semaines versera une subvention d’US$ 15 millions d'urgence pour soutenir la lutte contre le choléra en Haïti, somme approuvée le 15 décembre par le Conseil d'administration de la BID. L’opération anti-choléra de la Banque est couplée avec une subvention d’US$ 5 millions de l'Espagne pour une somme totale d’US$ 20 millions.
La BID a déboursé US$ 132 millions en 2009.
La BID a également fourni des subventions non remboursables de coopérations techniques d’US$ 6,5 millions, dont US$ 1,5 millions pour améliorer la survie des enfants et des programmes de protection sociale. Haïti a obtenu un montant additionnel d’US$ 17 millions en décaissements du gouvernement du Canada, l'UE et l'OPEP à travers des projets opérés par la BID. Tout l’ensemble, subventions de la BID, subventions de coopérations techniques et les décaissements des tiers s’élève jusqu'à $ 199,5 pour Haïti par le biais de divers mécanismes de la BID.
«Ces ressources montrent que la BID et ses pays membres font un effort concerté pour aider Haïti au moment de la pire catastrophe pour un pays de l’histoire contemporaine. Nous sommes reconnaissants à nos actionnaires pour leur soutien ", a déclaré le président de la BID, Luis Alberto Moreno. «Étant donné l'ampleur de la dévastation, l'argent seul ne fera pas le travail. Dans l’avenir, nous allons augmenter notre personnel travaillant exclusivement sur Haïti à près de 50, nous mettant ainsi dans une bonne position pour mener à bien notre programme d'investissement ambitieux. "
Les décaissements record se déroulent au même temps que BID approuve un montant sans précédent d’US$ 251 millions sous forme de subventions pour Haïti en 2010, comparé à US$ 122 millions en 2009. Les niveaux élevés d'approbation annonces des décaissements potentiellement plus importants en 2011.
En plus de son décaissement des subventions sans précédent en 2010, la BID a accepté d'annuler la dette en cours d’Haïti d’US$ 484 millions, et de convertir les sommes non-décaissées d’US$ 144 millions en subventions. Depuis 2007, Haïti a reçu que des subventions de la BID, le plus grand bailleur de fonds multilatéral pour Haïti.
Dans l'avenir, d’après la neuvième augmentation générale de capital (GCI-9 d’après les sigles en anglais) la BID s'est engagée à fournir US$ 200 millions en subventions par année jusqu'en 2020, en plus d’une allocation supplémentaire du Fonds d’opérations spéciales d’US$ 137 millions. Cela porte l'aide totale dans le pays jusqu'en 2020 à US$ 2,3 milliards pour la reconstruction du pays et le développement. Avant le tremblement de terre, en 2009, Haïti a reçu des approbations de l’ordre d’US$ 122 millions.
La BID a travaillé avec la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIDH) co-présidé par le président Bill Clinton et le premier ministre Jean-Max Bellerive. En coordination avec la communauté internationale, la BID se concentre sur six des 14 priorités identifiées dans le plan de développement national d'Haïti: éducation, agriculture, eau et assainissement, transports, énergie et développement du secteur privé.
Le président Moreno a signalé l'immense défi de la reconstruction d'Haïti et a encouragé les bailleurs de fonds à continuer de fournir de l'aide aux pays les plus pauvres de l'hémisphère. "Nous devons éviter la fatigue des bailleurs de fonds», a déclaré le président Moreno. "Il y a cinq ans il était presque inconcevable que nous serions en mesure de décaisser US$ 50 millions par an. Nous sommes maintenant dans l'espoir d'atteindre US$ 200 millions. C'est un défi majeur, car la capacité d'absorption du gouvernement haïtien n'a pas quadruplé. Elle a plutôt diminuée par le tremblement de terre. La Banque travaille pour renforcer les capacités institutionnelles du pays. "
Le renforcement des capacités institutionnelles
La BID a également fourni des ressources pour aider à reconstruire les institutions d'Haïti. Le président Moreno a déclaré que ceci est essentiel pour bâtir une fondation pour que dans l’avenir, Haïti s'engage dans une trajectoire d’auto croissance durable, réduisant ainsi sa dépendance des organisations non-gouvernementales et d'autres institutions internationales. Par exemple, la BID a contribué à renforcer DINEPA, l'autorité locale de l'eau, qui sera en mesure d'acheter plus de chlore, des comprimés de purification d'eau et du savon, grâce à la subvention contre le choléra qui date du 15 décembre.
«Mettre en place des institutions en Haïti est un travail difficile avec très peu d’opportunités photographiques" a déclaré le président Moreno. "Mais c'est le seul moyen de garantir que, dans le long terme, Haïti pourra briser sa dépendance de l'aide internationale."
Après le tremblement de terre, la BID a également réorienté des fonds pour les travaux de reconstruction. Par exemple, une subvention d’US$ 17 millions destinée à l'origine pour reconstruire les écoles détruites par les ouragans de 2008, a été utilisée pour construire des écoles temporaires dans la zone du séisme.
La construction d'écoles permanentes peut prendre près d'un an, et Haïti veut construire plus de 2 500 nouvelles écoles en vertu de son plan de réforme de l'éducation soutenue par la BID. En novembre, la Banque a décaissé les premiers US$ 50 millions de subventions pour ce plan, d'un engagement à fournir US$ 250 millions pour ce secteur en cinq ans.
"Nous devons aider Haïti à créer plus d'emplois», a déclaré le président Moreno. «Nous renforçons le système financier pour débloquer le crédit aux entreprises. Nous construisons des capacités dans les parcs industriels pour attirer plus de fabricants. Nous aidons le gouvernement haïtien à améliorer le climat des affaires pour le commerce et les investisseurs locaux et étrangers. Tout cela est nécessaire pour changer les perspectives à long terme pour Haïti. "
La répartition des décaissements en 2010:
Secteur
Décaissements en 2010
Agriculture
8 651 280
Infrastructure de base
8 054 651
Appui budgétaire
50 000 000
Education
19 566 281
Énergie
2 633 129
Santé
1 126 732
Capacités institutionnelles
1 308 892
Catastrophes naturelles
1 936 937
Transports
63 469 721
Réhabilitation urbaine
6 512 908
Eau et assainissement
13 601 853
Total
176 856 384