La BID a proposé un plan d'action qui aiderait l'Amérique latine et les Caraïbes à mieux se préparer aux catastrophes naturelles, avant qu'elles ne surviennent.
Présenté lors d'un séminaire sur les catastrophes naturelles tenu en marge de l'assemblée annuelle de la BID à La Nouvelle-Orléans, le plan intégrerait la maîtrise des risques dans les opérations financières de la Banque en mettant en œuvre les concepts de prévention et de lutte et en mesurant la vulnérabilité ainsi que l'impact social et environnemental.
Le plan a été élaboré après l'adoption par la Banque d'une stratégie de prévention des catastrophes en mars 1999. Au cours des quatre dernières années, la BID a approuvé des prêts de 1,5 milliard de dollars pour les efforts de prévention des catastrophes naturelles et de reconstruction.
Dans le cadre de ce plan, la Banque aidera à mettre sur pied des réseaux d'information et des alliances stratégiques avec d'autres organisations internationales, des institutions scientifiques et des organisations non gouvernementales.
La BID propose aussi de nouveaux financements pour lutter contre les catastrophes naturelles. Ainsi, la Banque, avec d'autres donateurs bilatéraux, accorderait des dons aux pays pauvres pour étudier les risques liés aux investissements dans certaines zones et certains secteurs sujets aux catastrophes. Les dons aideraient à élaborer des cadres d'action pour prévenir les catastrophes et prévoir des secours. Dans le cadre d'une autre action qui est proposée, chaque pays recevrait tous les ans une somme pouvant atteindre 10 millions de dollars pour réformer les dispositifs de prévention des catastrophes naturelles, renforcer la maîtrise des risques et créer des programmes d'assurance contre les catastrophes naturelles.
Lors du séminaire, le président hondurien Carlos Flores s'est prononcé en faveur d'un vaste plan d'action régional. « Mieux vaut prévenir que regretter devrait être le slogan qui nous fédère », a dit Flores. Le Honduras fut le pays le plus touché par le cyclone Mitch en 1998.
Le Premier ministre bélizien Said Musa a préconisé la mise sur pied par les donateurs de centres régionaux de secours pour acheminer en temps utile l'aide humanitaire internationale dans les régions sinistrées. Le Bélize, avec l'aide de la BID, est à établir son premier bureau national d'organisation des secours.
Le Premier ministre barbadien Owen S. Arthur a dit que les catastrophes naturelles étaient plus coûteuses pour les pays que les erreurs dans les politiques gouvernementales ou les turbulences sur les marchés financiers. Il a affirmé qu'il convenait d'envisager immédiatement la mise au point de nouveaux instruments financiers, comme l'assurance contre les catastrophes.
Le ministre mexicain du Développement social Carlos M. Jarque a décrit dans le détail le dispositif de prévention des catastrophes et de secours que son pays a mis sur pied à la suite du tragique séisme qui a frappé Mexico en 1985. Le modèle mexicain comprend l'assurance contre les risques, des programmes de travail ponctuels pour remettre les routes en état, des subventions à la construction de logements et une carte détaillée des zones vulnérables.