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Guatemala reçoit $100 millions de l’Espagne et de la BID pour améliorer les services d’eau et d’assainissement

Le Guatemala étendra les services d’eau potable et d’assainissement à environ 600 000 personnes dans 280 communautés rurales et de 60 zones urbaines et périurbaines qui n’en bénéficient pas actuellement, grâce à un appui financier de $100 millions accordé par le gouvernement espagnol et la Banque interaméricaine de développement.

Outre l’amélioration et l’extension des services d’eau potable et de l’assainissement, le programme œuvrera à une participation organisée des communautés rurales et des municipalités afin d’assurer la pérennité des réseaux construits. Les fonds ontribueront aussi à la consolidation et au renforcement institutionnel des fonctions de planification, de réglementation et de prestation des services.

Le programme soutiendra un plan global élaboré par le Gouvernement guatémaltèque pour réduire l’écart dans la couverture de ces services. Le taux de couverture actuel de de l’eau et de l’assainissement au niveau national est de 75 % et 47 %, respectivement, ce qui signifie que près de 3 millions de Guatémaltèques n’ont même pas accès aux services publics d’eau et qu’environ 6 millions d’entre eux ne bénéficient pas des services d’assainissement.

Dans les zones rurales du Guatemala, la couverture des services d’eau est de 60 % et celle des services d’assainissement de 36 %. Les zones rurales où le déficit de couverture est le plus élevé sont celles qui abritent une forte population indigène. Selon les estimations du Gouvernement, seulement 15 % de l’eau qui est distribuée dans le pays peut être considérée comme étant de l’eau potable et à peine 5 % des systèmes d’égouts possèdent un moyen de traitement des eaux résiduelles. Pour atteindre les Objectifs pour le Millénaire de l’ONU, l’on estime que le Guatemala devra investir $1,6 milliard pour améliorer ces services.

Ce projet est le quatrième projet financé conjointement par la BID et le Fonds espagnol de coopération pour l’eau et l’assainissement en Amérique latine et les Caraïbes (le Fonds espagnol), une entité créée l’année dernière à l’initiative du Président espagnol, M. José Luis Rodríguez Zapatero.

La BID et le Gouvernement espagnol signeront en juillet 2009 un accord en vue du financement et de l’exécution conjoints de projets au moyen d’une partie des dons provenant du Fonds espagnol. L’association profitera du vaste portefeuille de projets de la BID dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, de même que de son réseau d’experts sectoriels travaillant dans ses représentations dans la région, pour exécuter de façon rapide et efficiente des projets qui auront été identifiés comme prioritaires par les différents gouvernements de l’Amérique latine et les Caraïbes.

« Cette association est un geste de solidarité historique du peuple espagnol envers notre région », a déclaré le Président de la BID, M. Luis Alberto Moreno. « Ces dons généreux nous permettront de renforcer les ressources de la BID et de financer des projets beaucoup plus ambitieux pouvant permettre d’améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes vivant dans certaines des communautés les plus démunies de l’hémisphère ».

« Sans eau et sans assainissement, il ne peut y avoir de développement », a réitéré l’Ambassadrice d’Espagne au Guatemala, Mme María del Carmen Díez Orejas.

Outre le projet prévu au Guatemala, la BID et l’Espagne cofinancent actuellement des projets à Haïti, en Bolivie et au Paraguay (se rapporter aux liens à droite) et devraient financer des projets au Brésil, au Costa Rica, en Équateur, au Salvador, au Honduras, au Pérou, en République dominicaine et en Uruguay d’ici au milieu de l’année 2010. Au total, l’Espagne apportera une contribution de $407 millions sous forme de dons pour la réalisation de ces projets, tandis que la BID apportera $213 millions sous forme de dons et de prêts, tout en prenant en charge l’essentiel des coûts de préparation et d’exécution de ces projets. Près de 4 millions de personnes vivant dans les communautés urbaines et rurales à faibles revenus devraient bénéficier directement de ces projets.

Le programme sera exécuté dans un premier temps par le Fonds national pour la paix (FONAPAZ) avec l’appui du ministère de la Santé publique et de l’Assistance sociale. À partir du dix-neuvième mois, les fonctions d’exécution du Programme seront transférées à l’Institut pour le développement municipal (INFOM/UNEPAR).

Sur le montant des crédits mis à disposition par la BID pour l’exécution du programme, $40 millions seront accordés avec une durée de remboursement de 30 ans, assortie d’une période de grâce de 5,5 ans, avec un taux d’intérêt variable en fonction du taux Libor et $10 millions avec une durée de 40 ans, assortie d’une période de grâce de 40 ans, avec un taux d’intérêt de 0,25 %. Il est prévu une deuxième phase du programme, qui bénéficiera d’un financement par crédit de $100 millions de la BID.

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