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L´Équateur achève la plus grande conversion au monde de dette en nature avec le soutien de la BID et de la DFC

  • Pour la première fois une institution multilatérale combine l´octroi de garanties avec une assurance contre les risques politiques afin de soutenir la durabilité.
  • L´opération soutient la création de la réserve marine Hermandad dans la région des îles Galápagos.

 

Avec le soutien de la Banque interaméricaine de développement (BID) et de la Société des États-Unis pour le financement du développement (DFC, pour son acronyme en anglais), l´Équateur a achevé une conversion de sa dette. Celle-ci permettra au pays d´allouer des ressources à long terme pour la conservation marine dans les îles Galápagos. Le but est de promouvoir la durabilité et d´améliorer la qualité de vie des Équatoriens.

Il s´agit, à ce jour, de la plus grande conversion au monde de dette-nature. L´opération consiste en une garantie de la BID de 85 millions de dollars US et une assurance contre les risques politiques de la DFC de 656 millions de dollars US en faveur de l´Équateur afin de racheter la dette publique existante à de meilleures conditions. Ce rachat de dette générera des économies totales de plus de 1 126 millions de dollars grâce à la baisse du prix de financement. Au-delà de l´octroi de la garantie, la BID a soutenu des politiques de renforcement institutionnel pour la gestion de l´environnement et de la dette publique dans le pays.

« L´Équateur et la BID sont à la pointe de l´innovation avec cet échange de dette en nature. Non seulement il s´agit de la plus grande opération de ce type, mais c´est la première fois qu´une institution multilatérale combine des garanties avec une assurance contre les risques politiques pour mobiliser les ressources de différents acteurs en faveur de la conservation. C´est un exemple de la manière qu´a la région pour s´attaquer aux défis mondiaux ; cela montre comment elle fait également partie de la solution en inventant de nouvelles approches et instruments qui peuvent être imités et appliqués à échelle mondiale, » a dit Ilan Goldfajn, président de la BID.

On estime que cette opération a générera des économies de conservation de 323 millions de dollars US. Ces ressources seront utilisées pour créer le Galápagos Life Fund (GLF). Ce fonds financera des activités de conservation au cours des 18,5 prochaines années dans les réserves marines des Galápagos et d´Hermandad (une zone de conservation créée en 2022 dans la région des Galápagos).

Gustavo Manrique Miranda, ministre équatorien des Affaires étrangères, a déclaré : « Cette réserve marine est spéciale en raison du processus participatif mené lors de sa création : le gouvernement, le secteur de la pêche, le milieu universitaire et la société civile ont uni leurs forces pour accroître et renforcer les mécanismes de conservation de l´extraordinaire biodiversité des Galápagos. La conversion de la dette en nature est une reconnaissance de tout le travail accompli, un exemple de protection de l´environnement pour le monde, du soutien à la recherche scientifique et à la production ; c´est le vrai développement durable. »

Ce type d´opération permet aux pays d´améliorer la gestion de leur dette tout en stimulant les investissements en faveur de la durabilité environnementale et la biodiversité. L´opération représente un tournant dans la stratégie de la BID pour le déploiement d´instruments de financement innovants afin de mobiliser des ressources en appui au développement durable.

« Cette transaction soutient les efforts de l´Équateur pour atteindre les Objectifs de développement durable liés à la biodiversité et à la durabilité, et les objectifs du Cadre mondial de la biodiversité convenu à la COP 15. L´opération favorise également la réactivation socioéconomique sur la base de la conservation et de l´utilisation durable de son capital naturel. Les actions menées par l´Équateur dans cette conversion dette-nature marquent une étape importante. Celle-ci montre son engagement en faveur d´un présent et d´un avenir durable, soutenus par la participation des communautés mais aussi l´articulation du travail entre les secteurs productifs et le respect de l´environnement,» a ajouté Juan Carlos De la Hoz Vinas, représentant de la BID en Équateur.

La réserve marine d´Hermandad s´étend sur 60 000 kilomètres carrés d´océan entre la réserve marine des Galápagos et la frontière maritime du Costa Rica (au nord-ouest des îles Galápagos). Cela contribuera à créer un corridor d'aires protégées transnationales dans un habitat d'une importance vitale pour les espèces de requins menacées. La réserve marine des Galápagos inclut 13 grandes îles dans une zone de 40 milles nautiques. Elle compte avec plus de 3 500 espèces, dont 25 % sont des organismes marins endémiques, et 24 espèces de mammifères, dont deux sont endémiques. Au-delà de son inestimable valeur intrinsèque, le capital naturel de ces deux réserves s´avère crucial pour des secteurs économiques d´Équateur, tels que le tourisme et la pêche artisanale.

Le Crédit Suisse a agi en tant que principal médiateur de la transaction, Oceans Finance Company a été chef de projet et Pew Bertarelli Ocean Legacy a été partenaire coopérant.

À propos de la BID

La Banque interaméricaine de développement cherche à améliore les conditions de vie des citoyens de la région. Créée en 1959, la BID est l´une des sources majeures de financement à long terme pour le développement socioéconomique et institutionnel en Amérique latine et dans les Caraïbes. La BID mène également des recherches de pointe, fournit des conseils en politiques, de l´assistance technique et de la formation aux clients des secteurs public et privé dans toute la région.

 

Contact Presse

Cavelier,Andres

Press Coordinator

acavelier@iadb.org
Cavelier,Andres

Molina Medina,Vanessa Carolina

Molina Medina,Vanessa Carolina
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