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L´agriculture au Pérou est dynamisée à travers des projets soutenus par la BID

Cinq jours par semaine, Liz Villanueva, biologiste au Service péruvien de la santé agricole (SENASA), supervise le soin donné à quelques centaines de millions de mouches des fruits. Mesurant moins d´un quart de pouce de long, ces insectes sont un des parasites les plus redoutés au monde. Ils sont responsables de millions de dollars de pertes à travers les ravages annuellement infligés aux récoltes du Pérou.

Villanueva est en train de produire des mouches des fruits masculines stériles en utilisant une diète riche en sucres complétée par des radiations, le tout faisant partie d´un projet appuyé para la Banque interaméricaine de développement (BID). Des millions de ces mouches sont ensuite lâchées dans les zones rurales du Pérou. Quand celles-ci se reproduisent avec des femelles non traitées les eux produits sont stériles. Le projet a été un succès puisqu´il a déjà aidé à éradiquer les mouches des fruits dans des régions agricoles cruciales du pays andin. Cela a contribué à augmenter l´exportation de fruits et légumes dans les dernières années.

« Il y a un an, le fruit paraissait beau extérieurement mais il était parasité, pourri », dit José Davalos, un fermier de la Vallée d´Ica, l´une des plus importantes zones agricoles du Pérou. « Cette année le fruit est beau. Tout est propre. »

C´est un des nombreux projets que la BID a financé dans les 15 dernières années et qui sont en train d´aider à augmenter la production et les revenus de millions d´agriculteurs pauvres. Depuis 1995 la BID a approuvé plus de 140 millions de dollars pour financer des projets afin d´améliorer la compétitivité de l´industrie agricole du Pérou. Ce secteur suppose à lui seul 8,3% du PIB du pays et emploie à peu près un quart de la population active.

« L´agriculture est un secteur stratégique pour l´économie péruvienne et nos programmes sont en train d´aider le pays à exploiter ses avantages compétitifs » a dit Hector Malarin, responsable de Développement rural à la BID, de la Division de l´Environnement et de la gestion des risques de catastrophes naturelles. « On cherche à réduire la pauvreté de millions de petits et pauvres agriculteurs en les aidant à accéder aux marchés étrangers. »

La BID a travaillé au Pérou dans des projets de contrôle et éradication de parasites et maladies spécifiques entre lesquels se trouve la mouche des fruits. La Banque épaule la restructuration de la SENASA afin d´offrir des services sanitaires agricoles de qualité tant au niveau local, régional ou national. Cela passe aussi par le financement de l´achat d´équipement et de formation pour améliorer les laboratoires, la surveillance et les mesures de quarantaine. 

Il en résulte que le Pérou est maintenant libéré de la fièvre aphteuse. De même, plusieurs régions ainsi que provinces ont été déclarées libres de tuberculose et de brucellose bovine. La BID a aussi appuyé l´extension de techniques biologiques insecticides à plus de 250000 hectares de terres contre 12000 hectares il y a 15 ans.

Les mouches des fruits sont complètement éradiquées dans la côte sud du pays. D´après une évaluation indépendante sur l´impact préparée par GRADE, un think tank péruvien, les producteurs où la mouche à été éradiquée ont connu des augmentations d´entre 19 et 24 % de leurs revenus annuels. En effet la production y a augmenté de 18% et le prix des terrains à augmenté de 13% en comparaison avec des zones similaires qui n´ont pas bénéficié d´aucune intervention de contrôle de parasites.

« L´impact de ce projet a dépassé nos expectatives. Maintenant, avec une troisième phase du programme, nous sommes en train de travailler pour éradiquer les mouches des fruits dans d´autres régions du Pérou, entre lesquelles Lima, Ancash et La Libertad », a expliqué Alfonso Tolmos, le spécialiste en développement rural de la BID au Pérou.

En plus de travailler dans le contrôle des parasites agricoles, la BID a aussi financé des projets pour régulariser la propriété agricole, pour augmenter la légalisation et remise de titres de propriété. La Banque a financé la création d´un système d´information, l´embauche et la formation du personnel nécessaire pour mener à bien ces efforts, tout particulièrement de ceux qui sont en charge de visiter les exploitations afin de vérifier la propriété de la terre utilisée.

Ce projet a donné une certitude légale aux propriétaires dans la majorité des exploitations dans les régions côtières et de la Sierra (montagnes). Selon une autre évaluation d´impact du GRADE l´investissement local en a été dynamisé. Depuis 1995 le projet a délivré plus de 1 million de titres de propriété et émis plus de 500 titres de propriété communale, une grande partie d´entre elles destinées à des terres habitées par des populations indigènes.

La BID est en train de travailler aussi avec le Ministère de l´Agriculture pour appuyer les services d´accès aux marchés locaux. La Banque a par exemple aidé à améliorer l´enregistrement d´information sur la production et les prix des produits agricoles sur les quinze dernières années. La BID a également aidé les communautés à payer des consultants afin de les rendre plus compétitives et mieux préparées pour affronter les marchés tant nationaux comme internationaux.

La BID a par ailleurs soutenu le processus de décentralisation dans le secteur agricole, en renforçant les institutions locales et nationales afin d´assurer l´efficience des prestations de services et de transferts de ressources.

Sur la dernière décennie, le secteur agricole du Pérou a augmenté de 4% annuellement, se bénéficiant d´une meilleure santé agricole et d´une demande internationale croissante en fruits et légumes ainsi que d´autres produits agricoles non traditionnels. Les exportations agricoles du Pérou ont presque triplé sur les 15 dernières années et il est attendu que la tendance s´accélère quand les traités de commerce entreront en vigueur.
 

(This version corrects information in 7th paragraph.)

*Dans l´actualité l´Organisation mondiale de la santé animale a déclaré 88% du territoire du pays libéré de la fièvre aphteuse sans vaccination. Le reste du pays n´a pas eu d´incidence de la maladie et est sur le pas d´obtenir la reconnaissance internationale de ce statut.

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