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La Colombie et la BID

Depuis le milieu des années 90, la Banque interaméricaine de développement (BID) est la principale source de financement multilatéral pour la Colombie. Au cours des 50 dernières années, la BID a financé des prêts et des projets de coopération technique non remboursable à hauteur de plus de $14,8 milliards.

 

Depuis sa fondation, la BID soutient le gouvernement et le secteur privé colombiens dans des domaines prioritaires du développement, notamment l’infrastructure, la réforme et la modernisation de l’État, la petite et moyenne entreprise, l'agriculture, l'énergie, le changement climatique et la protection de l’environnement.

 

La nette amélioration de l’accès à l’eau potable et l’assainissement, dont bénéficient  aujourd’hui plus de 93 % de la population, représente l’un des résultats les plus visibles de l’assistance financière et technique de la BID en Colombie. Si l’accès à ces services en zones urbaines avoisine les 100 %, beaucoup reste à faire pour atteindre le même taux de couverture en zones rurales.

 

La BID a prêté son concours à la Colombie pour la mise en place de compagnies de services publics fiables et efficaces dans lesquelles le secteur privé a une participation importante. Parmi les exemples les plus connus figure Empresas Públicas de Medellín (EPM), l’une des entreprises publiques les plus prospères d’Amérique latine. Alors que la BID se prépare à tenir sa 50ème Assemblée annuelle à Medellín et à célébrer son 50ème anniversaire, il convient de noter que notre premier prêt en Colombie avait précisément été accordé à EPM, en avril 1961.  Par ailleurs, le prêt le plus récent et le plus important de la Banque octroyé à la Colombie ($450 millions) permettra à EPM de mener à terme son projet historique de nettoyage fluvial et de traitement des eaux usées, qui fera de Medellín l’une des villes arrosées par un fleuve les plus propres d’Amérique latine.

 

Au cours des années 60, la BID a approuvé des prêts et des projets de coopération technique estimés à plus de $335,4 millions, pour financer en majorité des projets d’adduction d’eau et d’assainissement, de logements sociaux et de développement agricole. Cette période a également marqué le début de l’appui de la Banque à l’essor de PME en Colombie.

 

Compte tenu des importants flux migratoires des zones rurales vers les zones urbaines et de l’immense potentiel de la Colombie en énergies renouvelables (essentiellement sous forme d’énergie hydroélectrique), la BID a financé au cours des années 70 des projets de développement urbain, de construction de centrales hydroélectriques et de barrages, et de connexion électrique. Le développement de l’infrastructure physique s’est également poursuivi pendant cette période grâce à des prêts destinés aux infrastructures de transport (ports, routes et navigation maritime) et à l’eau et l’assainissement. La téléphonie rurale et les opérations de crédit aux industries ont également occupé une part importante du portefeuille de la BID en Colombie, qui a atteint $875,3 millions entre 1970 et 1979, soit un accroissement de $540 millions  par rapport à la décennie précédente.

 

Pendant les années 80, la plus grande part du portefeuille total de la BID en Colombie, estimé à $2,6 milliards, a été consacrée à la production d’énergie hydroélectrique, à la connexion et la fourniture d’électricité, ainsi qu’à l’eau et l‘assainissement. Par ailleurs, un nombre accru de projets a été approuvé pour la recherche et le développement scientifiques, la protection de l'environnement, le développement de l'infrastructure urbaine et des programmes de crédit industriel et rural.

 

Eu égard à la crise de l'endettement des années 80, la Banque a accru son soutien au processus de changement politique et institutionnel. Depuis la Septième Augmentation du capital de la Banque (1990-1993), les prêts à l'appui de réformes politiques (PBL) ont été instaurés afin de permettre le décaissement rapide de fonds en échange de l'adoption de réformes politiques, initialement sous forme de prêts sectoriels cofinancés avec la Banque mondiale, puis directement en tant que PBL.  Depuis 2005, les prêts programmatiques à l'appui de réformes constituent un élément fondamental de l'appui de la Banque à la Colombie, principalement dans les domaines du développement social, de l'équité et de la compétitivité.  Ces prêts fournissent des ressources en reconnaissance aux efforts de réforme accomplis moyennant le soutien de la Banque.

 

La BID a également accru son soutien au secteur privé par le biais du Fonds multilatéral d’investissement (MIF), de la Société interaméricaine d’investissement (SII), de l’Initiative au titre des Opportunités pour la majorité (OM) et du Département du financement structuré et corporatif qui sont tous aujourd’hui sous la tutelle du Vice-président pour le secteur privé et les opérations sans garantie souveraine.

 

Au cours des années 90, le montant des prêts et des programmes de coopération technique de la Banque s'est élevé à près de $4milliards. Près d'un quart des prêts approuvés ont été consacrés à des programmes d'investissement sectoriel, ainsi qu'à des projets de réforme budgétaire et du secteur public. Au rang des domaines ayant bénéficié d'une hausse de financement (à $200 millions) figurent l'inclusion sociale, l'énergie, la protection de l'environnement et le développement des transports

 

De 2000 à ce jour, l'ensemble du portefeuille des projets de la BID en Colombie a atteint environ $7 milliards, en même temps que se sont accrues la portée et la profondeur de l’engagement de la Banque dans le développement du capital social, la lutte contre la pauvreté et la réforme et la modernisation de l'État, qui font partie de la Stratégie-pays de la Banque pour la Colombie (2007-2010). Cette stratégie est la résultante d'une consultation et d'un dialogue étroits avec le gouvernement et des secteurs clés de la société colombienne. Elle comporte une approche à trois volets :

 

-Compétitivité : La stratégie de la Banque dans ce domaine consiste à soutenir le développement du secteur privé afin de créer de nouvelles opportunités d'emploi et de promouvoir la croissance. La stratégie mettra l’accent sur l'amélioration des chaînes productives et la promotion du développement des PME. De même, la BID prêtera son concours à l'intégration de pratiques de responsabilité sociale institutionnelle en vue d'une insertion réussie des entreprises colombiennes sur le marché international.

 

- Développement social : La BID appuiera la mise en place de conditions, de possibilités et d'opportunités permettant aux pauvres d'améliorer leurs conditions de vie et de contribuer à la croissance de la Colombie. Plus particulièrement, la Banque fournira des financements pour investir dans le développement de la petite enfance, l'amélioration de la qualité de vie, des services sociaux efficaces et l'expansion des programmes de protection sociale.

 

-Gouvernance et réforme de l'État : L'aide de la Banque dans ce domaine sera axée sur le renforcement de la gouvernance, de l'efficacité de la fonction publique et du processus de décentralisation. Concrètement, la stratégie améliorera les capacités de l'État en matière de prestation de services, de renforcement de la gestion budgétaire et des instances de contrôle, de rationalisation des dépenses publiques et d'amélioration du pouvoir réglementaire du gouvernement.

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