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Haïti et la Banque Interaméricaine de Développement

La BID en Haïti

  • La BID est le principal bailleur de fonds multilatéral en Haïti, avec un portefeuille de plus de 25 programmes estimé à près de $770 millions, à la fin de l’année dernière.
  • En 50 ans de collaboration, la BID a accordé à Haïti des prêts concessionnels, des dons et des garanties évalués à près de $1,5 milliard.
  • Depuis 2007, les financements de la BID en faveur d’Haïti se sont faits uniquement sous forme de dons, atteignant $222 millions à la fin de 2009. À la BID, Haïti est le seul pays qui bénéficie uniquement de l’octroi de dons.
  • En 2009, la BID a plus que doublé ses dons pour Haïti à $122 millions. Pour 2010, cette allocation a encore été revue à la hausse et se chiffre à $128 millions. Ces augmentations ont été approuvées avant le séisme, en vue d’aider le pays à se remettre de chocs externes tels que la flambée des prix alimentaires et des combustibles, ainsi que les catastrophes naturelles, dont les quatre ouragans qui ont balayé l’île en 2008.
  • Lors de la Conférence des donateurs pour Haïti qui s’est tenue à la BID en avril 2009, les banques multilatérales de développement (BMD) se sont engagées à fournir de nouveaux engagements de plus de $350 millions. La BID a également travaillé étroitement avec l’envoyé spécial de l’ONU pour Haïti, Bill Clinton, afin d’attirer des investissements étrangers dans des domaines clefs comme l’habillement, les biocarburants et le secteur agro-industriel. L’année dernière, une conférence pour les investisseurs parrainée par la BID a attiré plus de 600 participants.

La BID et Haïti après le tremblement de terre

 

  • Après le tremblement de terre, la BID a proposé au gouvernement haïtien une réorientation des ressources prévues pour les projets en cours vers les opérations de secours et les travaux de reconstruction. Près de $50 millions pourraient être réaffectés aux projets de reconstruction prioritaires.
  • La Direction compte proposer au Conseil d’administration et au Conseil des gouverneurs, où siègent les 48 pays membres de la BID, d’allouer des ressources supplémentaires au Fonds pour les opérations spéciales, le mécanisme de subventions qui finance ce type d’activités.
  • La BID a poursuivi ses opérations malgré la destruction de son bureau à Port-au-Prince. Elle a maintenu du personnel sur le terrain et participe à l’acheminement de matériel de secours par vols affrétés.
  • Le personnel de la BID qui se trouve sur le terrain collabore étroitement avec les autorités haïtiennes et d’autres organisations sur divers aspects liés à l’aide d’urgence et à la reconstruction, à savoir : le logement, l’aide à la relance de l’activité économique ; et l’aide à la restauration des capacités financières et administratives du gouvernement.
  • Le Président de la BID, Luis Alberto Moreno, a nommé Ciro de Falco, ex-Vice-président exécutif de la BID, à la tête d’un groupe spécial qui va collaborer avec d’autres agences bilatérales et multilatérales, à la reconstruction d’Haïti. De Falco va également mettre en place la stratégie et le programme de travail de la Banque afin de fournir une aide rapide et efficace pour le pays.

La dette d’Haïti

 

 

  • Compte tenu de l’ampleur des dégâts causés par le séisme du 12 janvier, la BID envisage de créer un mécanisme pour accorder un allégement de dette supplémentaire à Haïti (qui lui doit $441 millions). La BID a été la plus grande source multilatérale d’allégement de la dette envers Haïti.
  • En 2009, la BID a accordé un allégement de dette de $511 millions à Haïti, permettant ainsi au gouvernement d’entreprendre des investissements publics d’une importance capitale. Approuvé par les gouverneurs de la Banque, le montant annulé couvrait l’ensemble de l’encours de la dette à la fin de 2004.
  • $181 millions de l’encours de la dette du pays envers la BID constituent des prêts concessionnels accordés à Haïti en 2005 et 2006. Il s’agit de prêts accordés pour 40 ans, avec un délai de grâce de 10 ans et des taux d’intérêt plafonnés à 2 %. Le pays ne paye pas encore le service de cette partie de sa dette parce que le délai de grâce est encore en vigueur.
  • Le restant de la somme due est constitué de prêts approuvés avant la fin 2004 mais décaissés après la date-butoir. Ces prêts pour la construction de routes, d'écoles et d'hôpitaux, l'alimentation en électricité, l'agriculture et d'autres projets de développement clés n'étaient pas admissibles à l’annulation de la dette.
  • Le service de la dette d'Haïti envers la BID pour la période 2009-2011 est assuré grâce aux ressources d'un fonds fiduciaire financé par les États-Unis. Il ne fait donc pas l'objet d'une sortie de fonds du pays.

Stratégie et secteurs prioritaires de la BID en Haïti avant le séisme

 

 

 

  • Environ 60 % du portefeuille de projets de la BID cherchaient à renforcer les bases de la croissance économique, particulièrement dans les secteurs de l'infrastructure et de l'agriculture.
  • Près de 20 % cherchaient à améliorer l’accessibilité et la couverture des services de base, comme l’eau, l’assainissement, l’éducation et la santé.
  • Et 20 % devaient promouvoir la gouvernance économique et renforcer les capacités des institutions

Principaux projets de la BID en Haïti avant le séisme

 

 

 

  • Gestion des bassins versants - prévention et atténuation des risques de catastrophes naturelles Un don de $30 millions octroyé par la BID en 2009 permettra de réduire les inondations et les érosions dans les bassins versants. Les travaux publics anti-débordement prévus dans trois importants bassins versants couvriront 6 % du territoire haïtien et seront bénéfiques aux 360 000 habitants des bassins de Grande Rivière du Nord, Ravine du Sud et Cavaillon. Ce projet vient compléter une série d’interventions adoptées pour accroître les revenus des agriculteurs, y compris des investissements en matière d’irrigation et de l’aide aux chaînes de valeur agricoles.
  • Eau et assainissement La BID soutient la Réforme du secteur de l’eau potable et de l’assainissement d’Haïti, en particulier les investissements pour la couverture en eau et en service d'assainissement de six zones périurbaines (Saint-Marc, Port-de-Paix, Les Cayes, Jacmel, Ouanaminthe et Cap-Haitien).
  • Réhabilitation des routes En Haïti, la BID mène un programme d’amélioration du réseau routier d’une valeur de plus de $200 millions, en particulier les routes principales reliant les centres majeurs urbains et de production. En 2009, elle a approuvé un don de $25 millions, le troisième d’une série de quatre dons annuels, pour l’entretien des routes des départements de Nippes, Grand Anse et Sud, situés au sud du pays.
  • Reconstruction des écoles Un don de $20,5 millions a été approuvé en 2009 pour la reconstruction et l’équipement des écoles détruites ou endommagées par les ouragans, ou se trouvant dans un état de délabrement avancé.
  • Gouvernance économique. La BID a été la source la plus fiable de soutien budgétaire pour Haïti et a favorisé des réformes clefs telles que la création d’un nouveau cadre légal pour les finances publiques ( y compris les contrôles budgétaires et internes), une Unité luttant contre la corruption et un contrôleur financier, un nouveau code d’imposition fiscale et douaner, un mécanisme de résolution des différends commerciaux, entre autres.
  • Secteur privé. Le Groupe de la BID assiste le secteur privé en Haïti par le biais du Fonds multilatéral d’investissement (MIF) et de la Société interaméricaine d’investissement (SII). En 2009, les approbations du MIF ont atteint $4,9 millions. La SII est devenue un acteur clé en Haïti en accordant un prêt de $18 millions à Distributeurs Nationaux, S.A. (Dinasa), une société haïtienne leader du marché de la distribution du carburant ; ainsi qu’un prêt de $300 000 à Carifresh, grand fournisseur de produits agricoles de qualité exportés et vendus sur les marchés locaux.

 

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