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Après les inondations, la soif

Après avoir fait tomber des pluies diluviennes sur le Honduras, le cyclone Mitch a, comme pour se contredire, privé le pays d'eau potable. La tempête a détruit des tronçons importants du réseau d'eau de Tegucigalpa. Résultat, la presque totalité des 1,9 million de citoyens s'est retrouvée sans eau potable dans les foyers.

La société nationale d'exploitation de l'eau et de l'assainissement, dite SANAA, s'est mobilisée rapidement pour effectuer les réparations, mais il y avait un obstacle important : bon nombre des pièces de rechange (canalisation, pompes, et autres matériels) étaient conservées dans un entrepôt qui avait été enseveli sous une épaisse boue par la tempête. Des étudiants ont été recrutés pour aider à déterrer et à laver à grande eau les pièces de rechange, d'une valeur de quelque 5 millions de dollars.

Pendant les travaux de réfection, la SANAA a assuré une navette de camions-citernes en divers endroits de la ville. Dans d'autres quartiers, elle a improvisé en installant des canalisations en plastique munies de robinets. Pendant ce temps, les services de l'équipement s'occupaient de réparer les conduites d'eau. Les fonds que la BID avait accordés dans le cadre d'un prêt antérieur pour généraliser le service d'eau de la ville aideront désormais à financer sa remise en état.

PATIENCE RÉCOMPENSÉE. Des citoyens de Tegucigalpa font la queue pour remplir leurs seaux d'eau potable à partir des camions-citernes envoyés par la société d'exploitation de l'eau de la ville. Dans d'autres quartiers, des canalisations en plastique munies d'un robinet ont été mises à la disposition des administrés (à gauche). Les difficultés auxquelles s'est heurtée la réparation d'une conduite démolie (ci-dessous) ont prolongé la pénurie.

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