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L'année 1999 : sous le signe des urgences et de la réforme

La Banque interaméricaine de développement a approuvé des prêts de 9,46 milliards de dollars en 1999, dont près de la moitié a servi à financer une aide d'urgence pour lutter contre l'instabilité financière internationale. 

Le total des prêts est le deuxième plus élevé de l'histoire de la Banque et pour la sixième année de suite, la BID est le principal bailleur de fonds de l'Amérique latine et des Caraïbes. Le président de la BID Enrique V. Iglesias a présenté son compte rendu de fin d'année au Conseil d'administration de la Banque le 15 décembre dernier.

Au cours de 1999, la BID a aussi décaissé 8 milliards de dollars au titre de prêts qu'elle avait approuvés déjà. C'est un montant record pour une année.

Hormis les prêts d'urgence, les approbations de l'année dernière montrent que la Banque continue de mettre l'accent sur la réforme sociale et la modernisation de l'État. La Banque a également accordé des financements importants pour la prévention des catastrophes naturelles et la reconstruction aux Bahamas, au Bélize, en Colombie, au Honduras, au Nicaragua et au Pérou.

Dans son rapport aux administrateurs, Iglesias affirme que le portefeuille de prêts de la BID « se porte généralement très bien », car il est prévu que 90 % des projets atteindront leurs objectifs en matière de développement
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Le portefeuille actif de la Banque, qui pèse 45,1 milliards de dollars, se ventile comme suit : 44 % pour le social, 22 % pour les grands équipements, 19 % pour la réforme et la modernisation de l'État et 15 % pour les secteurs productifs et d'autres domaines.

Les prêts et les garanties de prêts préparés par le Département du secteur privé de la Banque ont atteint le chiffre record de 634,7 millions de dollars en 1999 et les prêts consortiaux qu'il a montés ont totalisé 499,2 millions de dollars.

Iglesias a souligné l'importance croissante des services non financiers de la Banque. À titre d'exemple, la Banque a présidé la réunion à Stockholm en 1999 du Groupe consultatif pour la reconstruction et la transformation de l'Amérique centrale, où des contributions de plus de 9 milliards de dollars ont été mobilisées à la suite du passage du cyclone Mitch.

Faisant un peu de prospective, Iglesias a affirmé que la région devait relever trois grands défis : impulser les efforts financiers en faveur du capital humain et du social, moderniser l'État et accroître la compétitivité et l'efficacité. Il a signalé que les exportations et l'épargne constituaient les « deux talons d'Achille de la région »

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