Le MICI condamne les situations de représailles signalées à le Mécanisme
Ces derniers mois, le MICI a reçu des allégations de menaces et de représailles dénoncées par différentes communautés de requérants et les organisations de la société civile (OSC) qui les accompagnent. Ces représailles ont pris différentes formes de harcèlement : de pressions exercées sur les requérants pour qu’ils retirent leur requête devant le Mécanisme, à des actions visant à discréditer les requérants à travers les médias et des réseaux sociaux. Le MICI condamne chacun de ces épisodes et rappelle que tant le Mécanisme que le Groupe de la BID ont une politique de tolérance zéro pour toute forme de représailles contre les requérants, leurs familles ou leurs proches.
Un contexte complexe, aggravé par la pandémie

Selon les allégations reçues par le MICI, la situation pandémique a accru le risque de représailles et l’isolement des victimes potentielles, tout en réduisant les ressources de soutien disponibles. Une bonne partie de ces situations signalées au MICI se produisent dans des contextes sociopolitiques de conflit élevé, en particulier dans les zones qui ont historiquement connu une présence importante de groupes armés qui agissent en dehors de la loi et avec des niveaux élevés de violence. Par exemple, les communautés articulées dans le Movimiento Ríos Vivos de Colombia, qui a déposé une requête actuellement sous investigation par la Phase de Vérification de la Conformité, dénoncent des représailles sous forme de menaces. Dans d’autres cas, les représailles prennent des formes moins agressives, telles que des campagnes de diffamation ou la stigmatisation de groupes opposés au projet.
Comme l'a souligné le Mécanisme dans une récente note de connaissance, dans de nombreux pays d’Amérique latine, les situations de représailles sont favorisées par une polarisation sociale extrême et des niveaux élevés de violence. Selon le dernier rapport de l’organisation Global Witness, la région continue d’accumuler 72% des meurtres de défenseurs de l’environnement sur la planète, avec une croissance de près de 7% en 2020.
Travailler côte à côte
Conformément à ses propres lignes directrices, le Mécanisme travaille depuis 2020 à l’élaboration d’Évaluations du risque de représailles (ERR) et de Plans conjoints de réduction du risque de représailles (PCRR) dans plus d’une douzaine de requêtes. Étant donné que le MICI n’a ni le mandat ni la capacité effective de protéger la sécurité des personnes, il a travaillé en coordination avec les victimes potentielles, les organismes locaux et les organisations internationales pour réduire et traiter les facteurs de risque identifiés.